Le gouvernement sud-coréen continue de nier ces crimes[102]. Dans un but de ne pas se faire traiter de faible par la population, les médias et l’opposition républicaine, il a fait augmenter l’effort de guerre au Vietnam[22]. 2 avr. La première manifestation se déroula à Washington le 17 avril 1965 totalisant 20 000 personnes qui se rassemblèrent devant le monument de Washington. Du point de vue politique, ce fut une victoire : les faubourgs de Saïgon et la Citadelle de Hué furent occupés pendant plus d'un mois[53]. Au plus fort de la guerre, au début de 1968, 40 000 des 525 000 soldats présents au Sud-Viêt Nam sont des fantassins, soit 7,6 %. Le 1er novembre, Ngô Đình Diệm, dictateur impopulaire, subit un coup d'État militaire autorisé par les Américains. Il lança également des programmes de transfert de populations dans des « hameaux stratégiques[46] », à savoir selon Chomsky des camps de concentration ou des bidonvilles[45]. LArmée populaire vietnamienne (APVN), (Quân đội Nhân dân Việt Nam en vietnamien), est le nom de l'actuelle armée de la République socialiste du Viêt Nam. Son but était de prévenir les incursions des unités de la RDVN qui s'infiltraient au sud via la Piste Hô Chi Minh au Cambodge. Par ailleurs, la contamination d'une partie de sols entraîne aujourd'hui encore de graves problèmes de santé (malformations à la naissance, hypertrophie, rachitisme, cancer des poumons et de la prostate, maladies de la peau, du cerveau et des systèmes nerveux, respiratoire et circulatoire, cécité, diverses anomalies à la naissance) surtout dans les campagnes[87],[88]. De la propagande médiatique en démocratie, le traitement médiatique du conflit était biaisé, dans la mesure où le débat ne remettait jamais en cause le bien-fondé d'une intervention militaire à l'étranger, mais se contentait au mieux d'en dénoncer le coût financier et humain. Bac Giang (Vietnam) - Non loin de Hanoï, quatorze pierres tombales rendent hommage aux soldats nord-coréens tombés lors de la guerre du Vietnam contre les "impérialistes" américains. Même 40 ans après la fin de la guerre au Vietnam, les anciens soldats américains souffrent actuellement du syndrome de stress post-traumatique (TSPT) ou d’autres problèmes de santé mentale, selon une étude publiée dans JAMA Psychiatrie. Entre 1945 et 1975, conflit Indochine et Vietnam inclus, ce sont près de 4 millions de civils qui ont perdu la vie, sans compter les guérillas qui ont suivi. Bien qu'Eisenhower ait été opposé à une intervention américaine directe au Vietnam et bien qu'il ait cru que le Laos était plus dans une situation sensible[17], le président a tout de même commencé à préparer et à justifier à la population américaine qu’une intervention en Asie du Sud-Est serait possible et souhaitable dans un avenir plus ou moins lointain. Le prince Sihanouk laissait faire. À 7 h 54, le 30 avril, lorsque le dernier hélicoptère décolle du toit de l'ambassade des États-Unis à Saïgon, des milliers de candidats à l'exil se pressent encore dans les jardins. Côté américain, cette guerre marqua toute une génération et dégrada considérablement l'image du pays. Le 8 octobre, les deux parties s’accordent sur d'importantes concessions mutuelles. Non loin de Hanoï, quatorze pierres tombales rendent hommage aux soldats nord-coréens tombés lors de la guerre du Vietnam contre les “impérialistes” américains. En outre, la Chine fournit 20 milliards USD d'aide militaire et financière au gouvernement de la RDVN. 12 oct. 2020 - Découvrez le tableau "Guerre du vietnam" de John philipps Cote sur Pinterest. Durant le reste de l'année 1964, cinq autres coups d'État, ou tentatives, se déroulèrent au Sud, et sept gouvernements s'y succédèrent. Plusieurs titres de presse émergent aux États-Unis afin de contester et d‘organiser les mouvements contestataires contre ces atrocités. Origine du conflit : l’après-guerre d'Indochine, Contexte médiatique de l'entrée en guerre des États-Unis, Contexte de l'influence de l'opinion publique, Avant l'intervention massive américaine, les présidents Eisenhower à Johnson et l'opinion publique, Médias d'informations et de divertissement, 1955 : intervention des États-Unis dans le conflit vietnamien au Sud, 1964 : Les États-Unis s'engagent dans la guerre au Nord, 1965 : les États-Unis s'engagent dans la guerre terrestre au Sud, Offensive du Tết (nouvel an asiatique) de 1968 et désillusion de la population américaine, Guerre au centre des élections américaines, Nixon et son plan de désengagement progressif, Première tentative : l’offensive de Pâques (mars - octobre 1972), Deuxième tentative (décembre 1974 - février 1975), Troisième tentative : la prise des plateaux du centre (Tay Nguyen) - mars 1975, Crimes de guerre du Front National de Libération, Autres massacres américains et sud-coréens, Critiques européennes des bombardements américains, Pertes aériennes durant la guerre au Viêt Nam, Victoire du capitalisme sur le long terme, « incapacité à offrir la moindre solution praticable au problème de l'Indochine », « le fait désagréable que le communiste Ho Chi Minh est le personnage le plus fort et peut-être le plus compétent qui soit en Indochine et que toute solution proposée dont il serait exclu ne serait qu'un expédient à l'issue incertaine », « il n'existe à l'heure actuelle aucune base politique populaire pour le gouvernement du Sud-Vietnam. À la fin de 1974, en violation des accords, 100 000 soldats supplémentaires s'infiltreront au Laos et au Cambodge dans des camps frontaliers puis dans les zones « libérées » au sud. Et il précise qu'il n'y a pas non plus pour les Américains d'enjeu économique, de défense d'entreprises privées, nationalisées par l'ennemi[120]. Après que les communistes ont refusé toute négociation, Dương Văn Minh ordonne la reddition des troupes de l'ARVN le 30 avril, qui est acceptée par la RDVN, tandis que des hélicoptères américains surchargés évacuent la ville et que les premiers boat-people font leur apparition. La foi du public américain en la « lumière au bout du tunnel » fut balayée le 30 janvier 1968 quand l'ennemi, supposé être sur le point de s'effondrer, lança l'offensive du Tết. 19 déc. Enfin, s'ajoutaient 48 000 Sud-Coréens, 10 000 Thaïlandais et 4 000 Australiens payés sur le budget américain. Mais on peut aussi ajouter aux crimes américains ceux du corps expéditionnaire sud-coréen au Sud-Vietnam comme le massacre de Phong Nhị et Phong Nhất, antérieurs au massacre de Mỹ Lai. En 1980, Ronald Reagan avait axé sa campagne électorale intellectuelle sur la réhabilitation de la guerre la plus noble de l'histoire des États-Unis qu'était la guerre du Viêt Nam. Guerre Du Vietnam Photographie Guerre Du Viêt Nam Marine Américaine Histoire D'amérique Usmc Machine De Guerre Corpsman Leslie Osterman gives water to a Marine, who looks to be wearing a religious medallion, suffering from heat exhaustion while on patrol in I Corps in Vietnam. La guerre du Viêt Nam est une des premières à être aussi médiatisée[65]. Elle fut créée par le Général Võ Nguyên Giáp et ses compagnons Lê Đức Thọ et Phạm Văn Đồng dans le cadre des guerres d'indépendance … The Vietnam War (Penguin, 2017). De toute façon Jean-Louis Margolin concède qu'il s'agissait d'une guerre civile autant qu'une guerre de libération avec "quantité d'atrocités et d'exactions y compris contre des civils récalcitrants"(...) "Il est cependant très difficile de les dénombrer, de dire qui surpassa l'autre dans l'utilisation de méthodes terroristes"[98]. Les bombardements restèrent pourtant secrets. Dès 1955, un nouveau mouvement se développait : le Front national de libération du Sud Viêt Nam, comptant un certain nombre d'anciens cadres Việt Minh. Dans un dernier temps, cette critique souligne à l’inverse le rôle secondaire des médias dans l’apparition des nombreuses protestations et la fin de la guerre[67]. Voir plus d'idées sur le thème indochine, vietnam, guerre. Concernant les pertes aériennes nord-vietnamienne, 202 MiG furent abattus en combats aériens par 174 avions américains entre avril 1965 et janvier 1973[113]. La répression de la police se solda par trente moines blessés, l'arrestation de mille quatre cents personnes, des pagodes et des temples détruits, la police tira sur la foule alors que dix mille personnes manifestaient à Hué contre le régime de Diem[47]. De plus, les États-Unis retirent unilatéralement leurs dernières forces du Viêt Nam en 1973. Aussi, quand les Etats-Unis votent 400 millions de dollars pour soutenir cette guerre, ce n’est pas en pure perte. Paniqué, Thiệu ordonne la retraite sur Đà Nẵng à la 1re division d'infanterie (sa meilleure unité), alors stationnée autour d'Hué. Dans un premier temps, les médias dominants servent d’instrument de propagande au service du gouvernement américain dépendamment des moments du conflit. Après recueil et vérification des témoignages, les jurés découvrirent qu'au Nord les frappes aériennes de populations civiles, femmes, enfants et vieillards n'étaient pas simplement dues à une criminelle négligence, mais à un choix délibéré : "On le fait exprès"[107]. Le conflit vietnamien a pour théâtre le Nord-Vietnam sous domination soviétique, et le Sud-Vietnam sous influence occidentale. Dans les années 1970, les anciens combattants sont toujours de plus en plus nombreux et il y a des membres de l’organisation Veterans against the War (en) qui participent à une marche lors de «l’opération R.A.W.» (Rapid Americain Withdrawal). La Chine a profité de l'après-guerre pour s'emparer du territoire longeant la frontière entre la Chine et le nord du Viêt Nam, ainsi qu'une partie des îles dont le sous-sol regorge de pétrole (Voir Conflit en mer de Chine méridionale). Deux personnes furent tuées et plus d'une centaine blessées. Le 10 mai les États-Unis y furent condamnés à l'unanimité pour "agression"... "sur la base des critères de la loi internationale", "bombardements délibérés, systématiques et à une grande échelle d'objectifs purement civils"[104] puis le 1er décembre, pour "génocide"[105]. Le Viêt Nam a annoncé le 3 avril 1995 qu'un total d'un million de combattants et deux millions de civils (y compris le Sud) avaient été tués durant la guerre. Après des élections largement truquées, Ngô Đình Diệm devint président du Sud Viêt Nam (la république du Viêt Nam (RVN)) le 24 octobre 1955[34], et fut salué par le gouvernement américain comme un nouveau héros du monde libre[35] avec un régime nationaliste et anticommuniste. En novembre, Kennedy signe le National Security Action Memorandum 115, autorisant l'utilisation de défoliant[42],[43] ; il autorisait également, selon Richard Reeves[44] et Noam Chomsky[45], le recours au napalm pour détruire les récoltes et le couvert végétal. La rébellion communiste qui secoue le Sud-Vietnam en 1955 est d'ailleurs sous-jacente depuis 1930 avec la création du Viêt Minh, ligue pour l'indépendance du Vietnam, en 1941. La défaite militaire des Américains est une conséquence d’une stratégie militaire erronée ainsi qu’une couverture médiatique dénuée d’objectivité. Pendant quatre ans, de 1955 à 1959, l'intervention étrangère au Vietnam se limite au soutien respectif des États-Unis avec ses alliés pour le Sud-Vietnam, et de l'URSS avec sa principale alliée, la Chine, pour le Nord-Vietnam. Toujours selon lui, ce qui manqua aux Américains fut une « véritable réflexion sur le communisme ». Cette situation très peu reluisante pour l’hexagone a rebuté son allié, les États-Unis, à entreprendre une intervention militaire au Vietnam, la population américaine étant déjà réfractaire à ce type d’action en Asie[12],[13]. Le nombre de morts Trois ans après la fin de la guerre, Laurent Schwartz et Madeleine Rébérioux écrivent dans Le Monde[129] : « Alors que Calcutta est un hôpital dans la rue, les enfants vietnamiens sont souriants, correctement nourris, correctement chaussés. En 1969, il apparaît que le lieutenant William Calley, chef de section au Viêt Nam, a conduit un massacre de civils vietnamiens (y compris de jeunes enfants) à Mỹ Lai en mars 1968. De son côté, la RDVN savait que Nixon, empêtré dans ses difficultés, ne bougerait pas, tandis que l'appui soviétique et chinois augmentait en conséquence, le risque de confrontation directe entre Grands ayant disparu. À l’heure où la justice se penche sur les impacts dramatiques des épandages chimiques de l’agent orange menés par les États-Unis durant la guerre du Vietnam (1960-1975), regard sur une guerre de libération dont les conséquences sanitaires et environnementales sont toujours d’actualité. SSPT affectant «un quart de million» d'anciens combattants de la guerre du Vietnam. En février 1968, cette deuxième guerre d’Indochine (après celle qui opposa les communistes vietnamiens aux Français) arrive à un tournant avec une contre-offensive massive du Vietcong, l’« offensive du Têt » (du nom de la grande fête du Nouvel An vietnamien). En raison de mauvaises conditions météorologiques, les raids aériens ne commencèrent que le 2 mars. [...] Le gouvernement actuel est exclusivement orienté vers l'exploitation du monde rural et des classes les plus basses des populations urbaines. Concernant les hélicoptères, utilisés pour la première fois à très grande échelle dans un conflit, un total de 11 894 engins américains ont été engagés durant cette guerre, avec un maximum instantané de 2 850 en 1968. Lors de la guerre, le rôle des médias était très important. Dans les débuts du successeur de Kennedy, le président Lyndon B. Johnson, il n’y a pas eu de différences dans les politiques menées concernant le Vietnam[25]. Plus d'un million de Sud-Vietnamiens fuient le pays à bord d'embarcations de fortune[135],[136]. Mais, le premier ministre Ngô Đình Diệm et ses alliés américains ignorèrent les accords de Genève de 1954 qui, après la guerre française en Indochine, imposaient pour juillet 1956 des élections libres dans l'ensemble de la péninsule vietnamienne (qui ne devait être que temporairement divisée en deux), car ils craignaient une victoire des communistes, le nord étant plus peuplé et ne garantissant pas selon eux des élections justes[33]. Trente-cinq années de guerre : 1940-1975, de Dennis Wainstock et Robert L. Miller (Nouveau Monde Éditions, 2017). Et l'armement soviétique transitait parfois par le territoire chinois. La guerre du Vietnam en fera un usage massif et deviendra la plus grande guerre chimique de l’Histoire de l’humanité. Au total, les États-Unis ont largué 7,08 millions de tonnes de bombes durant ce conflit[85] (par comparaison, 3,4 millions de tonnes ont été larguées par l'ensemble des alliés sur tous les fronts de la Seconde Guerre mondiale[86]). Le 5 décembre 1967, deux bataillons du Front national de libération du Sud Viêt Nam massacrent méthodiquement 252 civils au cours d'une expédition punitive contre le hameau de Đắk Sơn. Après l'occupation par les troupes japonaises durant la Seconde Guerre mondiale jusqu'en août 1945, les guérilleros du Viêt Minh, profitant du vide créé par la capitulation du Japon, s'emparèrent de la capitale Hanoï. 2020 - Explorez le tableau « Vietnam » de Joseph Huser, auquel 878 utilisateurs de Pinterest sont abonnés. Durant l’ère Eisenhower se développa un « complexe militaro-industriel » : des films à gros budget se firent avec l’aide de l’armée. Les combattants Pour Noam Chomsky et Edward Herman, auteurs de La Fabrication du consentement. La marine chinoise était également présente : les dragueurs de mines nettoyèrent une surface de 201 km2. Parmi les cinéastes influençant cette image figurent entre autres Stanley Kubrick, Michael Cimino, Francis Ford Coppola et Oliver Stone, vétéran du Viêt Nam au sein de la 25e division d'infanterie, qui réalisera une trilogie sur ce conflit avec les films Platoon, Né un 4 juillet et Entre ciel et terre. 10 oct. 2020 - Explorez le tableau « Guerre d'Indochine et du Vietnam » de Avousfrereshumains, auquel 685 utilisateurs de Pinterest sont abonnés. Les dates-clés Après une ultime campagne de bombardement stratégique sur les villes nord-vietnamiennes, nommée l'opération Linebacker II en décembre 1972 menée pour inciter le Nord-Viêtnam à accepter le retrait de ses troupes du Sud-Vietnam mais qui coûtera à Washington la perte de 81 avions, les accords de paix de Paris seront finalement signés en janvier 1973 et reconnaîtront la présence de troupes nordistes au Sud. La principale cause de la guerre du Vietnam provient du découpage du Vietnam réalisé à la fin de la guerre d'Indochine (1946-1954). le retrait progressif des troupes américaines ; la puissance du mouvement pacifiste aux États-Unis qui interdit tout retour de ses troupes, 1967 : Contestation croissante de la guerre en Europe et aux États-Unis. La guerre du Vietnam (1959-1975) hante peu les imaginaires contemporains. Résumé de la guerre du Vietnam - De 1955 à 1975, la guerre du Vietnam est la plus longue guerre du XXe siècle, mais aussi la plus complexe sur le plan géopolitique. Les États-Unis créent en 1965 un ministère de l’Information indépendant des forces américaines au Viêt Nam, le Joint United State Public Affairs Office (JUSPAO) et ce, jusqu’en 1972[68]. Guerre Vietnam combattants et guerre froide LES GUERRES DU VIETNAM … Un pays sous occupation Au XX siècle, le Vietnam aura été l'objet de nombreuses convoitises. Pourquoi la guerre du Vietnam ? Le résumé La guerre du Viêt Nam ou’’deuxième guerre d’Indochine’’ se déroula de 1963 à 1975 opposant la République démocratique du viêt Nam (soutenu par le bloc de l’Est et la Chine) et le Sud Viêt Nam (militairement soutenu par les État Unis). La politique de renforcement a été créée par le congrès américain après la guerre du Vietnam. Pourtant fin décembre 1974 d'après certains journaux américains, Foreign Affairs, Newsweek et le rapport MacGovern au Sénat de mai 1975 ce fut Saïgon qui portait depuis février 1973 la plus lourde responsabilité dans les violations des accords de Paris en multipliant les agressions. Les films sur la guerre À cause de cette guerre, beaucoup d'idées socialistes et révolutionnaires sont reprises par les partis politiques classiques à un niveau jamais vu depuis les années 1930[118]. Leurs biens personnels (habitations, commerces, entreprises, terres) sont confisqués pour une période plus ou moins longue. Le mouvement insurrectionnel du front national de libération (Viet Cong) n'est donc pas seulement idéologique, il est aussi structurel, conjoncturel et inévitable. L'opinion publique américaine pense que ce massacre est unique ou une exception mais en 2001 le journaliste Nick Turse (en) a trouvé dans les US National Archives les dossiers d'un groupe de recherche secret le Vietnam War Crimes Working Group qui montrait que l'armée américaine avait trouvé les preuves de plus de 300 meurtres, viols ou tortures commis par des soldats américains[37]. Mentalité qui était déjà dénoncée en 1955 dans le roman britannique de Graham Greene, Un Américain bien tranquille et interdit à sa sortie aux États-Unis[réf. SSPT affectant «un quart de million» d'anciens combattants de la guerre du Vietnam. L'URSS avait réagi modérément lors du bombardement de février 1965 : une délégation soviétique conduite par Alexis Kossyguine se trouvait à Hanoï au moment de l'attaque : un communiqué commun soviéto-vietnamien de protestation et un engagement de l'URSS d'offrir à la RDV tous les moyens nécessaires pour sa défense s'ensuivirent[56]; « Moscou se garde de relever le gant »[57]. Nixon ordonna, le 29 avril 1970, une incursion militaire au Cambodge par des troupes américaines et sud-vietnamiennes, afin de détruire les refuges du FNL bordant le Viêt Nam du Sud. Du côté nord-vietnamien, ce sont près de 1 million de soldats qui sont tués, ajoutés aux 900 000 blessés et mutilés. Pour le général américain Maxwell Davenport Taylor, il était en effet nécessaire « d'établir un gouvernement donnant raisonnablement satisfaction », quitte à la remplacer par une « dictature militaire »[40]. cit. »[110]. Les opérations américaines contribuent au contraire à étendre les hostilités aux pays voisins : la guerre civile laotienne et la guerre civile cambodgienne deviennent des conflits annexes à la guerre du Viêt Nam. Cette scène de panique à Saïgon, le 30 avril 1975, sur le toit de l'ambassade des États-Unis à Saïgon est bien connue[84]. Deux bataillons de missiles sol-air Hawk furent installés sur la base de Da Nang très proche de la frontière de la RDVN. Les effectifs américains stationnés au Sud atteignirent 510 000 hommes, auxquels s'ajoutaient 40 000 hommes de l'USAF basés en Thaïlande et 30 000 autres appartenant aux formations de la 7e Flotte américaine. Les estimations de pertes les plus basses, basées sur les déclarations (à présent reprises) du Nord Viêt Nam étaient autour de 1,5 million de Vietnamiens tués. Un premier palmarès auquel il faut ajouter plusieurs films d'Oliver Stone, dont Platoon (1986). Le bilan pour les forces armées américaines est estimé à 58 177 soldats tués et 153 303 blessés[89]. L'opinion publique américaine commence à douter majoritairement des options liées à un tel niveau d'engagement, alors que le parti de la génération de la « prise de conscience » (consciousness generation) maintient l'activisme par des sit-ins en faveur du règlement du conflit et du désengagement dans les allées publiques de Washington : la pression est telle que le pouvoir politique doit répondre instamment à la situation d'enlisement. Une partie des réfugiés de 1975 était l’élite du régime de Saïgon partie en avion avec les derniers personnels américains[134]. L'incident du Mayagüez de 1975 au Cambodge est considéré comme la dernière bataille de la guerre du Viêt Nam et opposa des combattants américains et Khmers rouges. En novembre, on comptait 16 000 conseillersmilitaires. Pendant sa campagne, Nixon assura avoir un plan secret pour terminer la guerre. Des crises internes secouent les deux blocs, ce qui favorise les mouvements de décolonisation impulsés au XXe siècle et amplifiés avec l'expansion du communisme en Asie. Les informations recueillies sont destinées à CCM Benchmark Group pour vous assurer l'envoi de votre newsletter. Le président de la RVN, Nguyễn Văn Thiệu, décidera de répartir ses forces armées afin de couvrir tout le territoire, qui, contrairement à la RDVN, s'étale tout en longueur. nécessaire]. Encore vif aujourd'hui, le "syndrome vietnamien" secoue très fortement l'opinion publique internationale et ternira longtemps l'image américaine. Il s'agissait d'un terme diplomatique pour désigner des soldats qui encadraient l'armée de Diệm. D'autres universités prennent position contre la guerre, comme celle de Berkeley en Californie. Description en anglais. Ce sera la première tentative d'invasion d'importance depuis la bataille de Dai Do en mai 1968. Elle se déroula après la … Le 29 février 1968 le secrétaire à la Défense, Robert Macnamara, démissionna. La guerre du Vietnam intervient en pleine Guerre froide, alors que le monde est divisé en deux blocs : le bloc communiste à l'est et le bloc capitaliste à l'ouest. L'expérience contre-insurrectionnelle acquise sur place fut rapidement oubliée[138]. Selon cette idée politique rendue publique, l’Indochine, si elle tombait sous le joug communiste, créerait une réaction en chaîne où les pays de la région deviendraient, eux aussi, communistes[20].