qui est en train de faire de la justice sociale son mot d'ordre politique. Retrouvez Histoire des idées politiques dans l'Antiquité et au Moyen Age de Philippe Nemo - sur la librairie juridique Lgdj.fr - Livraison en 24 heures pour les livres en stock & Frais de port à partir de … L'entreprise d'Arquillière est alors à comprendre également comme une mise au point nécessaire de la part d'un homme d'Église face aux multiples récupérations et utilisations de la Cité de Dieu par l'extrême droite catholique. Elle est considérée comme une des branches de la philosophie pratique à côté de la philosophie du droit et de la philosophie morale. Augustin Fliche, La Réforme grégorienne, Paris, 1925. Participant activement à tous les grands conflits qui secouent l’Eglise d’Afrique, il produit en même temps une œuvre immense, à la fois philosophique et théologique. cit., p. 10. Les études d’Arquillière aboutissent à enfermer l’augustinisme politique dans l’histoire pour rétablir la place de saint Augustin dans l’univers éthéré et a-historique des idées philosophiques. It was built up by neo-thomistic thinkers, who tried to develop an ecclesiological theory compatible with the assertion of lay nation-states. La pensée politique au Moyen Âge : de l’ordre chrétien à la « renaissance » philosophique », dans : , Histoire des idées politiques.La pensée politique occidentale de l'Antiquité à nos jours, sous la direction de Nay Olivier. Cette communication est la présentation d’une recherche effectuée en DEA à l’EHESS en 2002-2004 sous la direction d’Alain Boureau. Fabrice Flipo : Les grandes idées politiques, Bréal, 2005. La notion d'augustinisme politique a été proposée par Henri-Xavier Arquillière [1] en 1934 dans L'Augustinisme politique, essai sur la formation des théories politiques au Moyen Âge [2].Il s'agissait pour l'auteur de ce concept de circonscrire sous ce terme des interprétations médiévales de l'œuvre de saint Augustin qui auraient déformé sa pensée. Fabrice Flipo : Les grandes idées politiques, Bréal, 2005. Arquillière, Saint Grégoire VII. De saint Augustin au rapport Interfuturs, de la philosophie de l'histoire à la science-fiction, en passant par les anticipations de la vie quotidienne qui ont orné les pages des almanachs et des journaux, sans négliger les rapports officiels, il a collecté et ordonné des approches, des méthodes, des systèmes. Son premier soin est de dénoncer la fausse morale manichéenne et ses suspectes facilités dans le De Moribus.Puis ce furent à partir des livres de la Genèse, ses efforts pour expliciter les fondements de l'autorité. Cet effort de libération a pu apparaître en des termes extrêmes, mais les études d’Arquillière veulent montrer que ces expressions théocratiques étaient justifiées par un contexte précis et unique de luttes politiques. Voir les articles de JosephLecler, « L’argument des deux glaives dans les controverses politiques du Moyen Âge », Recherches de science religieuse, t. 21, 1931, p. 299-329 ; t. 22, 1932, p. 150-177, p. 280-303. Sa validité et sa pertinence heuristique ont pourtant déjà été fortement contestées par les récentes analyses de la pensée politique médiévale. Malgré une réputation d’homme infidèle, son père s’est toujours démené pour que ses fils aient une bonne éducation. cit., p. 22. Arnold Boiseau a élu domicile définitivement en 2002 dans la maison de ses parents à Saint-Augustin, à 6 km de Coulommiers. Le corps du saint y arriva entre 712 et 725 sur ordre de Liutprand (né après 680 et mort en 744), rois des Lombards. Ce manuel retrace de façon claire et détaillée l'histoire des idées politiques dans l'Antiquité et au Moyen Âge en les inscrivant dans leur contexte historique précis. Dans de nombreux groupes catholiques, en proie à une crise profonde au sujet de la place de l'Église dans la société, saint Augustin devient l'étendard d'un refus de la société moderne marqué par la nostalgie de l'Ancien Régime80. 66  Jean Rivière, Le problème de l’Église et de l’État au temps de Philippe le Bel, Louvain, 1926 ; Adamberg G. Hammon, La Doctrine de l’Église et de l’État chez Occam : étude sur le Breviloquium, éd. - La cité idéale -> meilleure cité politique possible Arquillière, L’Augustinisme politique, op. 75  « Car le gouvernement divin peut s’exercer de multiples façons. 25  « Manegold, pour justifier ses conclusions les plus hardies, invoque l’autorité de saint Augustin. Les autres pouvoirs ne sont légitimes que dans la mesure où ils sont institués ou approuvés par ce suprême hiérarche » H.-X. Sa conception des rapports entre l’Église et l’État est une projection des questions qui se posent à l’Église de son époque, comme on peut le noter dans l’un des manuels scolaires dont il est l’auteur : « Tout cela était possible alors, parce qu’il n’y avait pas de frontières entre l’Église et l’État. Instrument de la libération de l'Église lors de la réforme grégorienne, l’augustinisme politique, tel qu’il est exprimé dans la bulle papale Unam Sanctam, est désormais envisagé comme une réaction face à la perte de pouvoir de la papauté devant l'émergence de structures étatiques importantes. 45  « Il faut faire un pas de plus, et, en laissant à saint Augustin tout le mérite de ses conceptions plus larges, plus nuancées et beaucoup plus riches, il faut attribuer à l’augustinisme politique, pour une grande part, l’essor pontifical vers le sommet de la chrétienté », Ibid., p. 198. Il serait étrange qu’elle n’eût pas agi plus tôt dans un sens identique » H.-X. cit., p. 32. L’entreprise d’E. 26  « c’est toujours l'Église qui est la grande et unique réalité au milieu de laquelle se meut la pensée de Bernard (de Constance), nourrie par une foule de citations authentiques et apocryphes, parmi lesquelles domine l’autorité de saint Augustin. 31  H.-X. 34  «  C’est ainsi et non par une ambition désordonnée, fondée sur des faux célèbres comme la Fausse donation de Constantin ou le Fausses Décrétales, que la Papauté a pu s’acheminer vers l’hégémonie spirituelle sur la chrétienté médiévale », H.-X. L'historiographie dominante est alors très marquée par l'idée selon laquelle la redécouverte d'Aristote, qui a été le moteur de l'œuvre de Thomas d'Aquin, constitue une rupture fondamentale dans l'histoire intellectuelle occidentale. Le chapitre VII et dernier du livre est consacré à Pinfluence des idées politiques de saint Augustin. La philosophie politique est une branche de la philosophie qui étudie les questions relatives au pouvoir politique, à l'État, au gouvernement, à la loi, à la politique, à la paix, à la justice et au bien commun entre autres. Comme de nombreux historiens dans la première partie du xxe siècle66, Arquillière est obnubilé par la question de la définition de l'État, selon des critères modernes, au Moyen Âge67. Il s’agit de repenser le rôle des catholiques dans le monde à travers une conception de la chrétienté qui doit englober tous les besoins de la société moderne. Arquillière, « Observation sur l’augustinisme politique », Mélanges augustiniens, Paris, 1931, p. 211. – l’apport de l’histoire à l’élaboration des politiques futures. 4, 1978, p. 180-208 ; Paul J. Weithman, « Augustine and Aquinas on original sin and the function of political authority », Journal of the history of philosophy, 30, 1992, p. 353-376. 23Cette étude d'une l'Église considérée comme la gardienne de la civilisation dans les temps obscurs, nous permet d'appréhender le regard de l’Église sur sa propre histoire, tel qu’il a pu se développer à partir de Léon XIII (1878-1903) qui a encouragé les historiens catholiques à renouveler les études sur la papauté et a ouvert les archives du Vatican. Ce texte marque, a posteriori, le passage d’un empire tout puissant à une papauté dominatrice qui devient alors le simple déploiement de l’augustinisme politique au profit de deux institutions antagonistes. Augustin d'Hippone (latin : Aurelius Augustinus) ou Saint Augustin, né le 13 novembre 354 à Thagaste (l'actuelle Souk Ahras, Algérie), un municipe de la province d'Afrique, et mort le 28 août 430 à Hippone (l'actuelle Annaba, Algérie), est un philosophe et théologien chrétien romain de la classe aisée. Il accorde une place importante à l’exposé des thèses politiques augustiniennes en leur consacrant un chapitre préliminaire. En effet, la tendance à unifier les deux hiérarchies, spirituelle et temporelle, attribuée à l’augustinisme politique, se retrouve chez Thomas d’Aquin alors qu’elle apparaît en contradiction avec la pensée aristotélicienne73. 14  H.-X. Les historiens de l'augustinisme veulent ainsi prouver que « la politique augustinienne n'est pas l'augustinisme politique »53 pour réfuter l'image d'un Augustin « prince et patriarche des persécuteurs »54, créateur et instigateur de la posture politique d'une Église dominante et persécutrice car il reconnaît l’utilité des lois voir des châtiments en matière spirituelle. cit., p. 45. 22Le jésuite Joseph Lecler (1895-1988)55, élève d'Arquillière et professeur d'ecclésiologie à l'Institut Catholique de Paris, dans son Histoire de la tolérance au siècle de la Réforme marque bien le caractère de parenthèse que doit représenter l'époque médiévale, « ère de pure intolérance »56. Ce sont les textes moraux que l’on cite, ceux qui esquissent le portrait du prince… Le De Civitate Dei a moins agi comme programme politique que comme élément du moralisme dont saint Grégoire et saint Isidore ont été… les principaux inspirateurs », Yves-Marie Congar, L’ecclésiologie du haut Moyen Âge, t. I, 1968, p. 85. 12Dans ses recherches sur les conceptions du pouvoir papal, Arquillière refuse en bloc toute explication des doctrines théocratiques par une volonté de domination des papes29. Dom Jean Leclerq39 et d’autres élèves de Mgr Arquillière, ont étudié l’œuvre de Jean de Paris dans la perspective de cette opposition entre aristotéliciens régalistes40 et augustinistes papalistes : l’aristotélisme de Jean de Paris constitue alors une preuve a contrario de l’existence d’un augustinisme politique au xive siècle. 3  Pierre Riché, « Arquillière, Henri Xavier », in François Laplanche (dir. Regroupant ainsi de nombreuses théories théocratiques, Arquillière les remet dans un contexte politique mais en fonction d' un contexte intellectuel vague, qui serait un au bout du compte un possible permanent du christianisme. 61  Jean Rupp, L'idée de Chrétienté dans la pensée pontificale des origines à Innocent III, Paris, 1939. Pour désamorcer ces critiques, il veut faire de l’augustinisme politique un objet d’étude et non plus un argument polémique. Cette recherche de la vérité permet à l’homme d’entrer dans les profondeurs de l’être, animée par l’ascension vers Dieu. Arquillière se penche alors sur cette parenthèse “moyenâgeuse”, pour en souligner le caractère particulier et profondément historique, et détacher l’augustinisme politique du corps dogmatique de l’Église. Zum Brunn, E. Le dilemme de l'être et du néant chez saint Augustin : des premiers Dialogues aux Confessions, Amsterdam, Grüner, 1984 Sur des traités séparés : Frédéric Lambert, Introduction à l'histoire des idées politiques 19e-20e siècles, Armand Colin, 2000 La politique devient le lieu où l’homme doit montrer sa capacité à faire vivre sur la terre la cohésion donnée par une révélation. Mais revenons à Augustin, mieux connu sous le nom de saint Augustin, qu’on appelle aussi Augustin d’Hippone (ville dont il deviendra l’évêque). An ancyclopedia, Cambridge, 1999, p. 657. 25La papauté se cherche une autre place, hors de la politique, et veut surtout se présenter comme porteuse d’une spiritualité depuis le Syllabus de 1864. Son œuvre est immense. 3 Nous voulons procéder ici à une relecture détaillée des ouvrages d'Arquillière pour mieux cerner les présupposés à l'œuvre dans la construction de ce concept. Caractères généraux du XIIIe siècle: 185: CHAPITRE V - SAINT THOMAS D'AQUIN ET SON ÉPOQUE: 185: 2. Arquillière, L’augustinisme politique, op. Pour sa propre époque, Arquillière envisage la possibilité de gouvernants ayant dans leur for intérieur la conscience des commandements divins qui guideraient ainsi leurs actions75. Il présente les idées d’un très grand nombre d’auteurs et, pour les plus importants, offre un exposé substantiel de leurs doctrines : Platon, Aristote, Xénophon, les stoïciens, Polybe, Cicéron, Sénèque, Tacite, Dion Chrysostome, saint Paul, saint Augustin, saint Thomas, Jean Gerson, Nicolas de Cues, etc. 49  Henri de Lubac, « L'autorité de l'Église en matière temporelle », Revue des sciences religieuses, 12, 1932, p. 329-354. L’augustinisme politique est justifié comme un arsenal théorique au service de la liberté de l’Église. 23  « l’esprit augustinien imprègne la pensée des doctrinaires pontificaux. Mais il faudrait compléter cette analyse historiographique par une étude de la revendication augustiniste et de l'appel à la Cité de Dieu dans les milieux catholiques conservateurs, traditionalistes et extrémistes de la fin du xixe siècle au milieu du xxe siècle. Arquillière a d'ailleurs consacré sa thèse de théologie à l'étude de Lamennais et du gallicanisme, marquant ainsi l'importance de ce débat dans ses recherches sur le Moyen Âge. 3 1 – Eusèbe de Césarée et le caractère providentiel de l’empereur Constantin. Arquillière répond à l’historien protestant Bernheim (1850-1942)15 qui fait de la paix16 la finalité de l’ordre, l’élément structurant les concepts centraux de La Cité de Dieu que sont iustitia, obedentia17, libertas ecclesie, tyrannus. Répondant directement à ces arguments dans son De potestate regia et papali, le dominicain Jean de Paris soutient Philippe le Bel. • Laurent Reverso, Professeur d’Histoire du droit, Université du Sud Toulon-Var. Arquillière, « Sur la formation de la théocratie pontificale », Mélanges d’histoire du Moyen Âge offerts à M. Ferdinand Lot, op. Référence(s) : Sylvio Hermann D e F ranceschi, Entre saint Augustin et saint Thomas. C'est la grande époque de l’augustinisme politique : « ce n’est plus la pensée originale et nuancée de saint Augustin qui domine : c’est l’augustinisme »24. Pour Arquillière, le fonctionnement de l’État est alors fortement soumis à des valeurs éthiques et morales6 : la discipline ecclésiastique est envisagée comme perfectionnement de l’État lui-même, et les vertus chrétiennes deviennent les conditions du bon exercice du pouvoir. En ce sens, l’augustinisme serait une incompréhension de saint Thomas comme le révèle ce jugement de Nicolas Jung, élève d’Arquillière, sur Alvaro Pelayo qui « n’avait pas encore complètement assimilé les principes du thomisme, car il était trop imprégné de la mentalité médiévale, qui était […] augustiniste »47. Il n’a pas agi par orgueil mais presque contraint par les menaces pesant sur l’Église, plus habité par l’esprit d’amour que par des convictions politiques. Désignant une déformation de la pensée de saint Augustin, l'augustinisme politique permet alors de circonscrire ces conceptions théocratiques à des doctrines médiévales considérées comme une exception historiquement contextualisée. L’homme est un être de désir et non de besoins. 32  « Seulement la royauté, en assumant, principalement avec Charlemagne, une lourde mission religieuse, en y absorbant la vieille notion de l’Empire, en en faisant une magistrature spirituelle autant que politique, la royauté ainsi conçue condamnait un jour ou l’autre ses représentants à être dominés par le chef suprême de l'Église », H.-X. 19L'entreprise d'Arquillière dans le domaine des théories politiques s'inscrit en parallèle des études de Pierre Mandonnet pour qui les augustinistes se caractérisent par ce « défaut principal […] de tendre à effacer les lignes de démarcation entre des notions et des données irréductibles les unes aux autres »46. Augustin n’a pas été le seul croyant à s’interroger sur l’histoire humaine, placée sous le regard de Dieu. cit., p. 23. Franciscaines, 1942. L’augustinisme politique n serait donc pas un ensemble de doctrines dont la paternité reviendrait à saint Augustin, mais un courant de pensée pluri-séculaire qui a permis aux papes d’élaborer leur théories théocratiques qui justifiaient leur pouvoir et leurs prétentions hégémoniques. Ce manuel retrace de façon claire et détaillée l’histoire des idées politiques dans l’Antiquité et au Moyen Âge en les inscrivant dans leur contexte historique précis. Frédéric Lambert, Introduction à l'histoire des idées politiques 19e-20e siècles, Armand Colin, 2000 Manuels 2000. Cette religion connaît à cette époque une grande expansion. Son père, Patricius, est un petit propriétaire foncier. Il fut également directeur d'une collection chez Vrin, intitulée L'Église et L’État au Moyen Âge, qui accueillit ente autre l'ouvrage de Jean Reviron surJonas d’Orléans et celui de Nicolas Jung sur Alvaro Pelayo. Blaise Dufal, « « Séparer l'Église et l'État : L'augustinisme politique selon Arquillière » », L’Atelier du Centre de recherches historiques [En ligne], 01 | 2008, mis en ligne le 30 octobre 2008, consulté le 30 décembre 2020. Thierry, Augustin Histoire de la conquête de l’Angleterre par les normands par Yann Potin dans L’Histoire n° 424. 24En France, à partir des années 1930, la question de la laïcité est presque réglée ; l’Église n’est plus en conflit avec l’État, le domaine de chacun étant strictement circonscrit. Paris cedex 14, Presses Universitaires de France, « Quadrige », 2013, p. 1357-1377. Gerard A. Mac Cool, From unity to plurality : the international evolution of thomism, New York, 1989 ; Giuseppe Alberigo, Marie Dominique Chenu, étienne Fouilloux, Jean-Pierre Jossa, Jean Ladrière, Une école de théologie : le Saulchoir, Paris, 1985. 71  Camille Boyer, « S. Agostino e il  neo-thomismo », S. Agostino e le grandi correnti della filosofia contemporanea, Rome, 1956, p. 119-131. », Théologies d’occasion, Paris, 1984, p. 258. 11Pour Arquillière, c'est à partir du pontificat de Nicolas Ier que se mettent en place les conceptions théocratiques, appuyées sur une déformation des textes de saint Augustin. Il fut un des élèves d’Arquillière. cit., p. 111, 13  H-X. Johannes Lange, Das Staatensystem Gregors VII auf Grund des augustinischen Begriffs von der libertas ecclesiae, Greifswald, 1915. Arquillière considère la connaissance des Politiques d’Aristote comme une révélation qui refonde le partage entre spirituel et temporel43. Il a été élaboré par des penseurs néo-thomistes qui cherchaient à présenter une vision ecclésiologique compatible avec l'affirmation d'États-nations laïcs. Problèmes temporels et spirituels d'une nouvelle Chrétienté, Paris, 1968 : « la distinction des deux pouvoirs a toujours été affirmée par le catholicisme médiéval. Saint Bernard de Clairvaux et les victorins: 153: 6. 8Bernheim poursuit alors, avec d’autres historiens notamment en Allemagne, des recherches sur les origines augustiniennes des conceptions grégoriennes18. Livraison à partir de 0,01€ dès 15€ d'achats Pour une ... Ce manuel retrace de façon claire et détaillée l'histoire des idées politiques dans l'Antiquité et au Moyen Âge en les inscrivant dans leur contexte historique précis. 2000, p. 113. Saint Augustin est, chronologiquement parlant, le premier grand philosophe chrétien de l’histoire. Abélard: 136: 4. Il laisse tout pour devenir moine. Ses recherches portent sur les rapports entre humanisme et scolastique. Essai sur sa conception du pouvoir pontifical, Paris, 1934, p. 200. 6Arquillière procède selon une démarche généalogique en remontant jusqu'à Augustin pour comprendre le mouvement intellectuel qui a abouti à la révolution grégorienne. The political augustinism' concept, introduced by Arquillière in the 30's, involves a particular conception of Church history and its relations with secular powers. "La mémoire en chantier dans La Cité de Dieu de Saint Augustin : déconstruction de la mémoire païenne et construction d’une mémoire chrétienne", Chantiers politiques (Revue étudiante de l’École normale supérieure et de la Fondation Paris Sciences), n° 12 "La mémoire en chantiers", nov. 2013, p. 114-126 - De l'Antiquité à la Renaissance se forge l'histoire des idées politiques avec le mythe de la cité idéale (Platon, Aristote, Saint Augustin (qui écrit la cité des dieux)..) - Les penseurs n'ont pas décrit la réalité opératoire de leurs temps. Arquillière veut absolument prouver « le caractère essentiellement spirituel des interventions pontificales »31 de Grégoire VII, « héros de la civilisation ». Il devient doyen de la Faculté de théologie en 1943 et est nommé prélat de Sa Sainteté en 1947. Nous trouvons l’influence augustinienne au moment du plein épanouissement de la doctrine théocratique. C'est un évêque. Toutefois afin de déconstruire ce concept et les conséquences de son usage, il est nécessaire de revenir sur le contexte intellectuel et politique d'élaboration. 65  Voir notamment Yves Marie Congar, Jalons pour une théologie du laïcat, Paris, 1954. La papauté, confrontée à la formation d’États laïcs a cherché à proposer à la chrétienté une sécularisation plus compatible avec les évolutions de l’époque tout en renforçant son centralisme ecclésiologique65. Pour lui, Grégoire VII est influencé par ce vague augustinisme, alors que Bernheim estime que la pensée de saint Augustin informe directement les théories papales20. «J’ai goûté, et j’ai faim et j’ai soif; tu m’as touché et je me suis enflammé pour ta paix» 21  Henri-Irénée Marrou, « Civitas Dei, civitas terrena : num tertium quid ? Le concept d'augustinisme politique forgé par Arquillière dans les années 1930 met en jeu une vision particulière de l'histoire de l'Église et de ses rapports avec les pouvoirs temporels. L'histoire De La Politique De La Famille. ), Dictionnaire du monde religieux contemporain, IX, Paris, 1996, p. 15-16.