Enfin, les deux consuls et l'empereur se voient assignés deux questeurs chacun[48]. Les membres d'un même collège ne sont pas obligés d'agir collectivement et il en résulte dans les faits une répartition des tâches entre chaque membre. J.-C. Après que le prétendant est élu par les comices curiates, le Sénat ratifie l’élection usant de son auctoritas patrum[4]. Ils sont élus par les comices centuriates, pour un mandat annuel à l’instar des consuls. La gestion du gouvernement est placée finalement sous l’autorité de ce consul. Ayant le contrôle du cens, l'empereur a un contrôle absolu sur l'adhésion de membres au Sénat[40]. Ils sont accompagnés par des licteurs, qui sont leurs gardes du corps et les porteurs des fasces. Typiquement, le roi voudra qu’une déclaration de guerre soit ratifiée par les comices curiates avant de s’engager. Ils peuvent intervenir lorsqu'un individu est maltraité, comme lors d’une arrestation par les licteurs[47], ou pour ordonner l’application de la peine capitale contre un individu qui se serait mis en travers de leur route. Le dictateur est aussi connu sous le nom de magister populi (« Maître de l'armée citoyenne »)[41]. Si un magistrat, le Sénat ou une assemblée refusent de respecter le veto d’un tribun, ce dernier peut user de la sacrosainteté comme protection et les forcer physiquement à s’y conformer. Par conséquent, aucun magistrat ne peut s’opposer par son veto aux décisions du Sénat ou des assemblées. Chaque dictateur nomme un magister equitum, ou « maître de cavalerie », pour servir comme son plus haut lieutenant. Avant les réformes de Sylla, les préteurs sont chargés de l'administration des lois civiles et du commandement des armées dans les provinces. Après leur élection, les comices centuriates leur attribuent les pouvoirs censoriaux (en votant la lex potestate de censoria). Par conséquent, ils sont habilités à ouvrir et clore des séances, ainsi qu'à introduire des affaires devant le concile[33]. Légalement, le dictateur est considéré comme le « maître de l'infanterie » (et donc des légions), alors que le maître de cavalerie (comme son nom l'implique) est considéré comme le « maître de la cavalerie ». De plus, en 217 av. Le nombre de préteurs élus augmentent tout au long de la République, passant de deux préteurs au milieu du IIIe siècle av. Après 367 av. En 52 av. J.-C. et la promulgation de la Lex Publilia pour que le tribunat plébéien soit reconnu par le patriciat, lorsque les élections des tribuns sont officiellement confiées aux comices tributes. Chaque magistrat romain (magistratus) est investi d’une partie plus ou moins importante du pouvoir, et ainsi tous les magistrats ont un certain rang de pouvoir (maior potestas ou « pouvoirs majeurs »)[7]. Il peut donc s'opposer à son collègue et bloquer ses actions[15] en usant de son droit de prohibitio ou de son droit d'intercessio[8]. Toutefois, l'établissement d'une telle hiérarchie est malaisée, les relations entre magistratures étant en constante évolution. Ceux qui servent les magistrats hors de Rome agissent souvent comme des secrétaires qui gèrent la comptabilité financière[38]. Celui-ci nomme alors un prétendant au trône, ce choix étant soumis au vote du Sénat. Mais de nombreuses magistratures sont omises, qu'on retrouve dans une autre liste partielle de Varron qui cite en premier le dictateur puis le consul, le préteur, le tribun de la plèbe, l'interroi et le préfet de la ville[5]. Tout citoyen de Rome soumis à la coercition capitale d'un magistrat supérieur peut alors en appeler au peuple (provoco ad populum) par l'intermédiaire des comices. Pour prévenir cela, les magistrats utilisent un principe d'alternance, allouant les responsabilités par le sort ou l'ancienneté, ou donnant à certains magistrats le contrôle (provinciae) sur certaines fonctions[11]. Pendant qu’un magistrat se trouve en personne dans la ville de Rome, il peut avoir à abandonner complètement son imperium[14]. Dès que le tribun n'est plus présent, l'acte peut être complété comme s'il n'y a jamais eu de veto. L’imperium autorise un magistrat à commander des forces militaires. La chute de la République et l’instauration de l’Empire romain en 27 av. La majeure partie de la politique romaine avant le I er siècle avant Jésus-Christ se concentrait sur les inégalités entre les ordres.. Le nouveau roi prend ensuite les auspices, et est investi de l’imperium par application de la lex curiata de imperio par les comices curiates[4]. Les magistrats étaient les élus de la république romaine. À l’origine, la seule tâche d’un édile plébéien est d’assister le tribun. Alors que le mot « empereur » dérive du titre honoraire d’« imperator », le mot lui-même n'apparaît sous sa forme moderne que lorsque Charlemagne est couronné « empereur » au VIIIe siècle. Souvent, ces derniers agissent en gouverneurs de provinces[23]. Le principal magistrat extraordinaire, le dictateur, est nommé avec laval du Sénat. En dominant tant les institutions politiques que religieuses, l'empereur devient le vrai maître de l'État. Ils possèdent des chaises curules et portent la toge prétexte mais ne détiennent aucun faisceau (fasces) et ne sont pas accompagnés de licteurs. Sa seule fonction significative est de contenir les fonds nécessaires pour payer les soldats[43]. L’empereur devient le maître de l’État. Les pouvoirs des tribuns sont définis par deux termes : l'auxilium, droit de porter secours à tout citoyen, et la prohibitio, droit d'empêcher l'action d'autres magistrats[46]. J.-C.[37]. Toutes les magistratures, exceptées la dictature et l'interrègne, sont annuelles[8]. Faisons maintenant un petit tour d’horizon des différentes strates de la République romaine: Les édiles sont des magistrats qui s’occupent des affaires domestiques dans Rome. Cette procédure leur permet de répartir la population dans les différentes centuries et d’intégrer ou d'expulser des citoyens des ordres sénatoriaux et équestres. Le classement des deux consuls changeait chaque mois, l’un dépassant l’autre. Le consul est investi du plus haut niveau de l’imperium ordinaire. Ils sont parfois qualifiés de magistratus plebeii bien que ce terme soit techniquement une contradiction. Dans ce cas, le magistrat oppose son pouvoir supérieur (maior potestas) pour annuler les actes du magistrat de rang inférieur. Empire romain27 av. La censure disparaît définitivement après le règne de l'empereur Claude. Ce terme signifie simplement « le premier citoyen ». Une conséquence évidente se traduit par le fait qu’il est considéré comme une offense capitale d’agresser un tribun, d’ignorer son veto ou de contrecarrer ses actions[30]. Les autres magistratures disparaissent. J.-C. Une conséquence de ce serment se traduit par le fait qu’il est considéré comme une offense capitale d’agresser un tribun, d’ignorer son veto ou de contrecarrer ses actions. On peut distinguer les magistrats du peuple, élus par l'ensemble du peuple réuni en comices, des magistrats de la plèbe (tribuns et édiles plébéiens), élus par une partie seulement du peuple, réunie en un concile plébéien. Le pouvoir des préteurs est alors à son apogée quand ils président aussi les quaestio perpetua (« cours de justice permanentes »)[46]. La période suivant la mort du roi, qui s’achève par l’élection de son successeur, est appelée l’interregnum. Ils bénéficient de larges pouvoirs concernant les affaires quotidiennes dans la ville de Rome. La dictature est souvent présentée comme hiérarchiquement supérieure aux autres magistratures mais techniquement, son instauration supprime les règles habituelles et les autres magistratures ordinaires lui deviennent subordonnées le temps que dure la dictature[2]. Mais, à la fin de la République, la carrière était réservée à la noblesse (la nobilitas romaine était formée par les patriciens et les plébéiens riches). Il existe des magistratures hors cursus honorum : la censure (Rome antique) (le censeur) et le tribunat de la plèbe (le tribun). Parmi ces restrictions, les principales sont la collega, la provincia et la provocatio. Elles n'apparaissent pas toutes dès le début de la République et leur application dépend de l'endroit où se trouve le magistrat. Les tribuns peuvent utiliser leur sacrosainteté lorsqu’on maltraite physiquement un individu (comme lors d’une arrestation)[31] et pour ordonner l’application de la peine capitale contre un individu qui se serait mis en travers de leur route[30]. Tout citoyen de Rome a un droit absolu de provocatio. Le roi peut avoir plusieurs assistants. Détenant dans un premier temps un imperium domi et militiae, ils peuvent commander une armée. Vers la fin de la République, la lex Clodia permet à un citoyen de faire appel d'une nota censoriale[27]. Ils doivent mettre à jour la liste des citoyens et de leurs biens dans la ville, ce qui les pousse à connaître certains détails de leurs vies. Chaque magistrat acquiert un degré de pouvoir (maior potestas). Ce décret prive la préture de son droit de publier des édits, et transfère la plupart des pouvoirs judiciaires aux consuls ou aux juges des cours provinciales. Les tribuns militaires des quatre premières légions, au nombre de 24 (six par légions), sont considérés comme des magistrats depuis au moins 123 av. n.è. La première loi de provocatione dont l'authenticité n'est pas remise en doute date de 300 av. J.-C. pour que les consuls puissent déléguer certaines de leurs missions, essentiellement celles liées au recensement, afin d'avoir plus de temps à consacrer pour les préparatifs des campagnes militaires[22]. Le gouvernement de Rome repose sur trois pouvoirs. Au début de la République, les comices curiates sont la seule assemblée législative à n’avoir plus aucun pouvoir. Il est conféré par le peuple par le biais d'une loi (lex de imperio) aux consuls et aux préteurs. Ils gardent aussi les dossiers plébéiens et publient des édits[36]. Chaque magistrat républicain détient certains pouvoirs et droits (imperium et potestas) qui comprennent la coercitio et l'auspicia[3]. Ainsi, en commandant les proconsuls, l'empereur acquiert le commandement de la quasi-totalité de l'armée romaine. Les tribuns de la plèbe, qui ne disposent pas de l'imperium, fondent tous leurs poids politiques sur une forme de potestas qui diffère à l'origine de celle des magistrats inférieurs. J.-C., la plupart des censeurs sont patriciens. Dans les faits, l'imperium est souvent associé à l’autorité nécessaire conférée à un magistrat pour commander une force militaire. Un présage est un évènement qui est compris comme un signe envoyé par les dieux. Ce droit de contrainte est utilisé pour maintenir l’ordre public[9] par de nombreux moyens comme la flagellation (jusqu'à ce qu'elle soit proscrite par les leges Porciae), l'emprisonnement (seulement pour de courtes périodes), les amendes, la prise de promesses et de serments, la mise en esclavage, l'exil, la destruction des biens de la personne et parfois la peine capitale[10]. J.-C. transforme radicalement la place des magistrats désormais subordonnés à la volonté et à l'autorité de l'empereur. En pratique, ils agissent comme gouverneurs provinciaux[18]. Cependant, les assemblées perdent rapidement leurs pouvoirs, et une obstruction de la part du Sénat contre l'empereur est improbable[39]. Les préteurs sont élus par les comices centuriates sous la présidence d'un consul pour un mandat annuel. Ces pouvoirs sont équilibrés par plusieurs contraintes, comme la collégialité (collega), le droit des citoyens d’en appeler au peuple (provocatio) et un partage des pouvoirs entre magistrats d'un même collège (provincia). Les consuls président également les comices tributes, les comices centuriates et les comices curiates. Cicéron évoque une autre raison plus politique : il s'agirait d'éviter un retour à la tyrannie en ne concentrant pas tous les pouvoirs entre les mains d'un seul magistrat[14],[a 2]. Quand le roi (du latin rex) meurt, ses pouvoirs sont transférés au Sénat[3]. J.-C. qu'est définie par la loi une organisation partielle des magistratures, qui entérine la succession et la hiérarchisation de certaines d'entre elles[1]. Ces pouvoirs ne comprennent pas l'imperium, les censeurs ne peuvent donc pas convoquer le Sénat, ni aucune assemblée[5]. Chaque citoyen peut faire carrière dans les services publics. A l'époque tardo-républicaine, le Sénat, les magistrats et les assemblées du peuple forment les rouages de la vie politique romaine. L'empereur a aussi le contrôle sur les institutions religieuses[37]. Les préteurs et les questeurs ne peuvent qu'organiser des jeux publics. Les édiles sont des magistrats qui s’occupent des affaires domestiques dans Rome. Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre. Durant leur mandat, les censeurs doivent procéder au recensement de la population romaine et des biens des personnes (census)[23]. Les questeurs sont chargés des finances de Rome, ils gardent le trésor, suivent l'armée comme payeurs et sont les trésoriers des provinces. Ils sont élus par les comices centuriates, tous les 5 ans, parmi les anciens consuls. À l'extérieur de Rome par contre, les pouvoirs des magistrats sont quasiment illimités. Comme à Athènes, femmes, enfants, étrangers et esclaves sont exclus de la vie politique. Les magistrats de la République romaine sont des représentants élus par le peuple romain (Populus Romanus), une partie de celui-ci ou exceptionnellement nommés par un autre magistrat, afin de prendre en charge l'administration des affaires communes et d'assurer le bon fonctionnement du gouvernement. Sous la République, l’aerarium Saturni (Trésor public du temple de Saturne) contient le trésor de l'État. L'empereur Auguste établit deux nouvelles trésoreries. On parle aussi de magistrature extraordinaire. La sacrosainteté du tribun ainsi que tous ses pouvoirs tribunitiens (tribunicia potestas) ne prennent effet que si le tribun se trouve en personne à Rome. Pour faire obstruction aux magistrats, aux assemblées ou au Sénat, les tribuns de la plèbe utilisent le statut sacrosaint de leur personne (sacrosanctus)[a 3] qui fait que la moindre agression, physique ou verbale, envers un tribun est considérée comme une offense capitale. Une peine peut être accompagnée d'une note censoriale (nota censoria), qui est une marque apposée à côté du nom d'une personne dans le registre. UNE CITOYENNETÉ CHICHEMENT DISTRIBUÉE ... Un des deux magistrats supérieurs de la cité, élus pour un an (si 4 : quattuovirs). B - Les divers magistrats . Les documents Flashcards S'identifier Télécharger le ... Magistratures et institutions de la République romaine. En temps de guerre, lors de circonstances critiques pour la République romaine, un dictateur est nommé pour six mois. La première assemblée romaine, les comices curiates, est fondée au début de la monarchie.Son seul rôle politique consiste à élire les nouveaux rois. Les questeurs urbains ont plusieurs responsabilités importantes : ils supervisent le trésor public (aerarium Saturni)[n 2], ils suivent toutes les dépenses et les recettes du trésor et publient les soldes disponibles de la trésorerie[39]. Pendant son mandat, ses pouvoirs sur le gouvernement romain sont absolus. J.-C., une loi donne aux assemblées populaires le droit de nommer les dictateurs, éliminant alors le monopole que l’aristocratie détient sur ce pouvoir. Quand les deux consuls se trouvent à l’extérieur de Rome, le préteur urbain gouverne la ville[22] comme « consul-intérim ». Pour les … Les deux plus hauts rangs de magistrats ordinaires, les consuls et les préteurs, détiennent l’imperium (mot latin pour « commandement suprême »). Quasiment toutes les magistratures sont détenues par au moins deux personnes. Jules César suit la « carrière des honneurs » De 69 à 49 av. La plupart des magistrats romains accèdent à leurs fonctions par l'élection. Ces magistratures permettent aux jeunes gens issus de l’ordre équestre qui ont achevé leurs années de service militaire de se préparer à l’exercice des magistratures du cursus honorum[52], la première d'entre elles étant la questure pour laquelle l'âge minimum requis est de vingt-huit ans[53]. En suivant le principe de la provincia, ces gouverneurs ne peuvent amener leur armée dans une autre province[16]. Le principal magistrat extraordinaire, le dictateur, est nommé avec l’aval du Sénat. De 2 au début de … Les questeurs assistent les consuls dans Rome et les gouverneurs de provinces. Grâce à leur statut sacrosaint, les tribuns peuvent en effet faire valoir leur droit d'intercessio contre n'importe quel magistrat ordinaire[5]. Outre les décemvirs législatifs (451 et, … La magistrature de questeur est considérée comme celle de rang le plus bas[28]. Les missions et pouvoirs des censeurs évoluent tout au long de la République et atteignent leur apogée vers la fin du IIIe siècle av. Ce surplus de pouvoir est échangé tous les mois[a 1]. Enfin, le rang d’imperium qui est accordé à l'empereur inclut des pouvoirs qui, sous la République, sont réservés au Sénat et aux assemblées. De façon plus générale, il donne au magistrat l’autorité constitutionnelle nécessaire pour commander que ce soit dans le domaine militaire, diplomatique, civil ou autre. La moindre agression envers un tribun est considérée comme une offense capitale. Cela a pour effet de faire appel à un tribun de la décision d'un magistrat[12]. Alors que le dictateur peut ignorer le droit de provocatio, ce droit existe techniquement pendant le mandat du dictateur[42]. Ils deviennent les chefs des tribunaux et les gardiens du droit civil. Une réorganisation et une clarification du contenu paraissent nécessaires. Le consul qui a le plus de pouvoir pour un mois donné détient les faisceaux (fasces). La dernière modification de cette page a été faite le 19 novembre 2020 à 16:16. Ce sont les plus importants magistrats de la République Romaine. Une autre restriction est la provocatio, précurseur du principe moderne de l’habeas corpus. Quand un empereur est investi des pouvoirs tribunitiens, sa magistrature et sa personne deviennent sacrosaintes[38]. La censure peut infliger des amendes ou même vendre les biens d'un citoyen comme lorsque celui-ci s'est soustrait au cens ou à tenter de le frauder. Le consul est également le chef de la diplomatie et doit faciliter les échanges entre les ambassades étrangères et le Sénat[9]. Une fois que le recensement est complété, le censeur dirige une cérémonie religieuse, le lustrum, qui valide le résultat du recensement[26]. Leur sacrosainteté est renforcée par la promesse faite par les plébéiens de tuer quiconque portera atteinte au tribun durant son mandat. Chaque fois que le mandat d'un dictateur prend fin, le mandat du maître de cavalerie prend fin aussi. Le tribunat de la plèbe est à l'origine une création unilatérale des plébéiens qui cherchent à se protéger de l'arbitraire du pouvoir consulaire. Cela lui confère le même degré d'autorité qu'ont détenu les consuls. Durant la Monarchie romaine, le roi est le seul magistrat.